De Esméralda Romanez " O fils, mon garçon ".

Publié le par jcg35r


O fils, mon garçon aux joues roses et douces
Arrête les ! ils m'enterrent vivante sous les draps
Ils m'enterrent vivante dans leurs prisons trop sombres
Parce que Gitane tranquille, je ne suis pas comme eux
Parce que ma voix chante l'Amour et la Liberté.
Parce que je ne veux pas vivre comme ça, en vain.

O fils, mon garçon, répand sur moi de l'eau pure
Pour cicatriser mes blessures, mes déchirures.
Pour que ma voix chante enfin tes songes et tes rêves
Alors que ce pays ne demande pas pardon !.
Le sang gitan colle à leur peau mais ils en rient
Dans l'azur libre d'un matin sans lendemain.
J'ai un inquiétant courage à vivre.

Esméralda Romanez. Besançon le 14 janvier 1976.

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J
<br /> Oui Ondine, cet écrit m'a fait pleurer...je crois que je ressens les mêmes choses, et que je trouve là une vraie famille...j'ai comme le sentiment que, après avoir beaucoup marché, je trouve enfin<br /> des gens qui me comprennent...qui sont mes frères de révoltes et de Liberté...ça fait un peu drôle et si réconfortant. Je serai sans doute fin mai aux Saintes Maries de la mer avec Esméralda et sa<br /> famille, quel honneur pour moi, d'être invité dans ce peuple que je regardai vivre, de loin...quel honneur que l'on invite...vraiment !.<br /> Bisous Ondine,<br /> Serge.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Merci Serge pour ce beau et douloureux poème, écrit avec le sang du peuple gitan, fier et tant opprimé par ceux qui condamnent la différence...<br /> Ton amie Esmeralda est une femme admirable<br /> Je t'embrasse<br /> Bonne nuit<br /> Ondine<br /> <br /> <br />
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