Mon jardin extraordinaire

Publié le par jcg35r

 

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             Les fleurs, les paysages, la nature et la campagne ont toujours fait partie intégrante de ma vie...

        Lorsque j'étais enfant, à Bourg Des Comptes, j'admirai mon grand père revenant du jardin avec des brassées de fleurs, des boîtes à chaussures en carton remplies de fraises, avec l'odeur incomparable et les couleurs des fruits de jardin...Les poires, les petites pêches de dessous, pas très jolies, mais si délicieuses à croquer...les cerises, les groseilles, les castilles, les délicates framboises, couleur de leur goût, si fin, si belles...

         L'odeur des pivoines, leur volupté, leur parfum, décuplé par la chaleur du soleil me remplissaient le nez, le cerveau, la mémoire...leurs couleurs, leur aspect de chiffon me laissent dans la tête des souvenirs d'essence, de fleurer bon les beaux jours, comme il en était en ces années là.

          La jalousie aussi, me flattait les narines, leurs robes chinées et panachées, leur bouquet qui montait vers le ciel et quel joli nom, " les oeillets de poête " celà vous donne des envies de partir dans le vent, comme Rimbault, un bâton sur l'épaule, accrochant notre baluchon et siflotant au hasard des chemins de terre et des champs...

           Les dalhias, aux couleurs vives avec leurs têtes de polichinelle, un peu écervelées, juste ce qu'il faut our vivre bien. Les iris blancs et bleus,les lys au parfum lourd et sucré...les pois de senteurs, si beaux, si pastels dans leur fragilité, grimpants le long des grillages. Les violettes dans les talus, quand je montais au bourg, à la communale, les pouis que l'on faisait pêter entre nos doigts, les digitales, que l'on éclataient...les janettes, que l'on déterrait et que l'on croquait, grosses comme des noisettes...

             Ha ! les noisettes, encore blanches dans leurs coques, délicieuses, leur couleur pain brûlé, quand venait la mi aout...les genées de coings, les petits ots, les grandes bassines, les noix que l'on ramassaient en se tachant les doigts...les mures, tout au long des chemins, leur odeur capiteuse, le pain beurré et les carrés de chocolat.

             Les aubépines que je cueillais pour les faire sècher dans le grenier, près des bourgeons de pin, des violettes, des capsules de coquelicots, les feuilles de noyer, de cassis, de ronces, les châtons des noisetiers, toutes ces fleurs, ces plantes qui nous donnaient de délicieuses tisanes pour guérir, pour le teint, pour la gorge, les angines, quand l'hiver s'en venait..

             Les fleurs et les racines de pissenlits, que je pesais, pour faire des décoctions, quand ma grand mère le demandait, qu'elle souffrait trop de sa tension...les paquerettes, les boutons d'or, les chemins de rallonge, à la sortie de l'école, les glissades sur les marres gelées, les angelures sous les gants de laine, les mains rougies par le froid, puis réchauffés par le feu...

              Les fleurs, je les aime, elles m'ont beaucoup appris, les couleurs, la beauté, leur parfum, l'éclosion, les différences, la sagesse...chaque fleur est unique, respectons la, respectons chaque être, chaque couleur, chaque différence, apprenons à connaitre et à aimer, et là, au creu de notre coeur, nous aurons un magnifique jardin, un peu rebelle, un peu sauvage, juste ce qu'il faut.

 

Serge Palaric.

           


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J
<br /> Oui Ondine, mes souvenirs d'enfance sont des rêves tellement présents dans mon cœur et mon âme, mais aussi tellement loin de ce monde cruel et sans retenue, que souvent, j'ai mal de tant de<br /> changements, en si peu de temps...que sera demain ? je n'y serai plus, fort heureusement, et sans amertume.<br /> Je t'embrasse fort, sur un air de Norma par Callas.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Merci de me faire pénétrer dans ton jardin merveilleux, celui de ton coeur...<br /> et pour ce beau message d'Amour et de tolérance que t'ont appris les belles fleurs<br /> Moi qui n'ai connu que la ville, ton souvenir me fait rêver<br /> Bisou Serge<br /> <br /> <br />
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